
Invitée politique de l’émission de radio « On refait le monde » sur RTL vendredi 4 avril dernier, Marine Le Pen a pris position sur le contenu des assiettes en milieu scolaire. « Nous n’accepterons aucune exigence religieuse dans les menus des écoles », a déclaré la présidente du FN à l’antenne.
Interviewée à la suite de la conquête par le parti frontiste de 11 mairies lors des dernières élections municipales, elle devait détailler la future feuille de route des candidats victorieux. Défendant le principe de laïcité, Marine Le Pen, a répondu « Exactement ! » à la question « s’il y a des menus sans porc à la cantine, vous les rétablirez ? ».
Rapidement, ses propos ont fait le tour de la toile, suscitant de nombreuses réactions, notamment de responsables politiques. Certains y ont vu la fin des menus de substitution sans porc dans les cantines des municipalités frontistes. Face à ces réactions, la présidente du FN s’est alors exprimée sur Twitter : « Polémique artificielle : il s’agit d’interdire l‘interdiction du porc dans les cantines, et polémiques inutile car il y a toujours deux menus ! ». Une position reprise par le vice-président du parti, Florian Philippot, qui assure que dans les communes frontistes, « il y a aura toujours le choix ».
Actuellement, la législation n’oblige pas les municipalités à proposer des menus alternatifs prenant en compte les interdits alimentaires religieux des convives. Comme le rappelle Le Figaro et Ouest France, les conclusions de l’enquête du Défenseurs des droits, parues en octobre 2013, soulignaient toutefois qu’« afin d’éviter tout litige, les mairies qui s’en tiennent au principe de neutralité religieuse en matière de repas scolaires doivent pour le moins informer les parents lors de l’inscription de leur enfant à la cantine ». Affaire à suivre …