
Les enfants l’adorent, les gourmands en raffolent, les professionnels de santé la recommandent : difficile de faire davantage l’unanimité que la fraise. Reine des beaux jours, seule ou accompagnée de crème, crue ou cuite, en voici une qui n’est pas prête d’être détrônée !
En France, la fraise a connu deux naissances. La fraise des bois (Fragaria vesca), petite et ronde, est en effet apparue dès le Moyen-âge dans nos contrées. Son goût sucré et acidulé, ainsi que son odeur douce et parfumée, avaient déjà fait florès auprès des Romains, qui s’en délectaient dès l’Antiquité et les utilisaient pour se confectionner des masques de beauté. À la Renaissance, l’exquise association fraise et crème fit le bonheur des femmes, les hommes préférant accompagner le fruit rouge d’un bon verre de vin.
Cependant, la fraise telle que nous la consommons aujourd’hui, grosse et charnue, n’est arrivée chez nous qu’au XVIIIe siècle grâce au culot d’un ingénieur et officier de marine français au nom prédestiné : Amédée-François Frézier (1682-1773). Ça ne s’invente pas ! Ce dernier fit entrer 5 plants issus d’un croisement entre des fraises chiliennes et nord-américaines sur le territoire français.
Plein soleil
Aujourd’hui, plusieurs variétés de fraises se côtoient sur les étals des fruitiers : la Gariguette, la Ciflorette, la Cléry, la Darselect, la Charlotte ou encore la Mara des Bois. Leur cueillette, à certaines nuances près, s’effectue entre le début du