
En 2016, la filière de la Volaille Française représente plus de 14 000 éleveurs et 60 000 salariés. Un éleveur spécialisé – qui tire l’ensemble de son revenu de l’élevage des volailles – génère à lui seul 8 à 10 emplois. Intéressant dans le contexte actuel de chômage préoccupant !
Ainsi, que l’on soit restaurateur, acheteur de collectivités ou consommateur, faire le choix d’acheter de la volaille française c’est devenir un « consomm’acteur » pour soutenir l’emploi en France et maintenir un tissu rural dynamique.
Dans les principales régions productrices (Bretagne, Pays de la Loire, Aquitaine, Bourgogne …), l’emploi offert par la filière prend des proportions notables : en Bretagne, par exemple, où le secteur avicole fournit 5,9% des emplois (contre 3,5% en France). * Hélas, à cause de la concurrence intra-européenne – Allemagne et Pologne en tête – exacerbée par une main d’œuvre bon marché et par des élevages modernes de grandes tailles, la France n’est plus aujourd’hui le leader européen de la volaille.
Avec 30% de la viande de volaille consommée, l’emprise croissante des importations se fait au détriment de la production intérieure et donne lieu à de nouvelles initiatives solidaires et citoyennes tant en restauration collective que commerciale. Parce que « Manger local et français en restauration collective, c’est possible », le Ministère de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt a notamment promu le guide « Favoriser l’approvisionnement local et de qualité en restauration collective » pour venir en aide aux acheteurs publics dans la rédaction de leurs cahiers des charges.
En conséquence, certains restaurants inter-administratifs comme celui du Mans ont signé un « contrat de restauration » visant à fournir, entre autres aliments, 100% de Volaille Française. Une initiative responsable que l’on retrouve dans les collectivités locales de Seine et Marne, ainsi qu’à Clamart, où le chef Jean-Pierre Martin du lycée Jacques Monod a mis en place des repas thématiques. Le dernier en date, axé sur le local, a eu pour effet de servir aux élèves du poulet fermier de Chartres. Autant d’engagements citoyens et solidaires aux conséquences positives sur l’emploi régional.
En Vendée, l’éleveur Thierry Lumineau a, quant à lui, ajouté un quatrième poulailler à son exploitation, s’entourant de partenaires et d’équipementiers 100% français. Ici, la coopération locale s’étend au-delà de la seule filière avicole et sert l’emploi français en amont, avec un chantier dédié aux constructeurs français.
Du côté des chaînes de restauration, KFC et McDonald’s communiquent aujourd’hui sur leur approvisionnement en Volaille Française, gage de qualité et de vitalité rurale.
Si ces groupes, très populaires auprès des jeunes consommateurs, ont sauté le pas, il faut agir pour que l’ensemble des restaurateurs contemporains et traditionnels en France ne se contente pas d’approuver le message, mais suive leur exemple en adoptant les mêmes comportements !